Cela relève désormais d’un secret de Polichinelle qu’Élisabeth Borne est depuis un bon moment l’actuelle première ministre de la France. En effet, elle reste l’une des femmes dont le parcours qui est entièrement atypique force bien plus l’admiration. Seulement, l’on ignore assez de choses à son propos, du moment où elle n’aime pas vraiment parler de sa vie privée. Toutefois, du peu que l’on sache d’elle, il y a 2 choses majeures qui valent la peine d’être beaucoup plus mises sous lumière. Lisez plutôt pour mieux comprendre !
Des origines d’Élisabeth Borne
L’enfance de l’actuelle locataire de Matignon a été marquée par le suicide de son père en 1972, alors qu’elle n’avait que 11 ans. Et alors qu’on en parle, il faut préciser que ce dernier en réalité est un ancien déporté.
En effet, le père d’Élisabeth (du nom de Joseph Borne) né en 1925 à Bornstein est un ancien résistant ayant ses racines en Pologne. Pour la petite histoire, Zelig Bornstein, soit le grand-père paternel d’Élisabeth, s’est installé en Belgique dans les années 20 alors qu’il fuyait l’antisémitisme. C’est donc dans ce pays qu’il trouva du travail et fonda ipso facto sa famille ayant pour fratrie, 4 garçons. Il s’agit plus précisément de Léon, d’Isaac, d’Albert et bien évidemment de Joseph, qui est bien sûr le père d’Élisabeth Borne.
C’est ainsi que par la force des choses, soit en 1944 précisément, Joseph sera déporté dans le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau. Il eut connu des jours sombres et face à l’avancée de l’armée rouge, il sera évacué avec son frère Isaac dans le camp de Buchenwald.
C’est donc de ce camp qu’ils sont libérés le 11 avril 1945 par les Américains, à la suite d’un certain nombre de faits. Entre autres, étaient déjà décédés avant cette évacuation, le père de Joseph ainsi que 2 de ses fils. C’est la raison pour laquelle il ne restait que Joseph et Isaac à être déportés du premier camp précédemment indiqué.
Malheureusement, les souffrances de la déportation ne quittent pas Joseph, et c’est la raison pour laquelle il se donne la mort à l’âge de 47 ans seulement. Surtout, il faut préciser que c’est en France qu’il rendit l’âme, laissant sa femme Marguerite Lescene avec 2 filles, dont bien sûr Élisabeth née en 1961. Dès lors, la maman d’Élisabeth va alors se retrouver seule à les élever péniblement. Péniblement oui, du moment où elle n’avait pas vraiment de revenus pour bien s’occuper d’elles.
Dans le cours de l’histoire, il s’est fait que la mère a dû se réfugier dans le sud de la France avec ses filles, en raison de la Seconde Guerre mondiale qui éclate. Elle habita précisément et respectivement Toulouse, Montauban, et Nîmes, puis au fil des années rendit l’âme à 36 ans.
Élisabeth Borne, la pupille de la nation
Après le décès de sa maman, la jeune Élisabeth est devenue pupille de la nation. Et pour ce que cela peut valoir, il faut rappeler qu’est désigné pupille de Nation en France, un enfant qui est symboliquement placé sous la tutelle de l’État. Ledit placement fait généralement suite aux blessures reçues ou au décès d’un des parents (donc du pupille) lors d’un service public donné qu’il rendait, ou d’une guerre, ou encore lors d’un terrorisme.
Ce n’est qu’à l’une de ces conditions que la pupille en question reçoit de l’État concerné, un soutien jusqu’à sa majorité. Surtout, ledit soutien peut prendre diverses formes, mais c’est la financière qui est la plus privilégiée.
Revenant alors à Élisabeth, elle poursuit brillamment grâce à son statut de pupille de la nation, ses études jusqu’à se retrouver au poste de Préfète. C’est dans cette posture qu’elle confia en 2015 avoir beaucoup pensé à son père, lorsqu’elle remettait pour la première fois à un citoyen son décret de naturalisation.
Elle indiquait d’ailleurs à ce propos que son geste à elle, en sa qualité de fille d’un réfugié apatride n’ayant été français qu’en 1950, avait quelque chose de significatif sur l’intégration. De quoi rassurer les un et les autres de ce que l’intégration française n’est pas pour autant réserver à une catégorie de personnes !